On devient policier
pour devenir gardien de la paix, ET NON gardien de la « paix sociale ».
Devenir policier ou gendarme est une vocation.
Des jeunes gens rêvent de devenir gardien de la paix pour pouvoir œuvrer à la protection des citoyens, à la lutte contre la criminalité, à la maîtrise des flux migratoires…
Mais dans les faits, les policiers font autre chose au quotidien…
Nous avons tous le sentiment qu’avec le citoyen ordinaire, paisible et honnête, les gardiens de la paix sont inflexibles et qu’ils peuvent facilement les toucher au portefeuille.
Mais à l’inverse, là où il faudrait rétablir l’ordre public,
on leur demande de faire le dos rond, de fermer les yeux, de ne pas « provoquer » (un comble !). Et lorsque, poussés à bout, ils utilisent la force pour faire montre d’autorité, ils reçoivent des sanctions disciplinaires ou sont poursuivis par la Justice.
À l’image de ce gendarme de 53 ans à Monthermé, dans les Ardennes, condamné pour avoir donné une gifle à un adolescent de 14 ans qui importunait son épouse. Résultat : 3 mois de prison avec sursis et 6 mois d’interdiction d’exercer.
Dans ces conditions, leur vocation est loin derrière eux et
leur mission aujourd’hui est surtout de mettre un couvercle sur la cocotte-minute des zones de non-droit, des trafics de drogue, des violences gratuites, et de toute la délinquance du quotidien. On leur demande, au plus haut niveau, de faire en sorte qu’il n’y ait pas trop de désordres visibles,
surtout pas d’émeutes au journal de 20h…
Fatalement alors, on comprend que les forces de l’ordre soient ulcérées par ce qui leur est demandé et que les dépressions nerveuses soient légion dans leurs rangs. Et pire encore, ce malaise va parfois jusqu’au suicide.
Savez-vous que depuis le début de l’année, 47 policiers municipaux, nationaux ou gendarmes se sont donné la mort ?
Voilà le constat :
nous Français aimons notre police, mais l’incompréhension grandit car leur fonction de gardien de la paix mute vers une fonction de gardien de la « paix sociale ».
Et c’est exactement ça que les Français ET les policiers ne supportent plus.
Alors, je vous invite à signer la pétition de l’Institut pour la Justice de soutien aux forces de l’ordre.

Axelle Theillier
Présidente de l’Institut pour la Justice